Morena Fattorini
musicienne
J’ai quitté les bois du Tessin pour la jungle urbaine parisienne après avoir vu la pièce l’Age d’or d’Ariane Mnouchkine, dans un terrain vague à Milan.
Je me suis inscrite à l’école de mime corporel d’Etienne Decroux pendant des études de lettres et théâtre à l’université de Paris III et après deux ans de mime j’ai fréquenté la classe de chant lyrique d’Anna Maria Bondi et j’ai suivis aussi les stages de chant de Lorraine Nubar.
Quand je travaillais dans le choeur lyrique du Théâtre musical du Châtelet, j’ai commencé à visiter les clubs de jazz. Dans ces petits lieux au centre de Paris, parmi tous ces musiciens qu’on entendait, certains s’exprimaient avec une grande intériorité: ils exposaient leur être le plus profond aux autres, au monde extérieur.
Cette réalité d’ouverture extraordinaire de soi aux autres à travers la musique, exprimant en même temps une tension, a été une véritable initiation qui m’a permis, quelques années plus tard, de rencontrer des personnes en situation de handicap.
Quelqu’un a dit : «le handicap dévoile l’humanité incomplète et encore à accomplir en chacun de nous ».
C'est à partir de ces premières rencontres que j’ai tenté différentes expériences avec des musiciens et des musiciennes de jazz, de classique et aussi des danseuses et des comédiennes.
Enregistrements:
Prima dell'alba ( 1996, autoproduit)
Abandon à la nuit, Morena Fattorini et Alain Jean-Marie, 2010.
Filmographie:
Deux films avec les enfants de l'I.M.E. Le Clos Fleuri à Ermont, 2017
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